Tadjikistan

Histoire du Tadjikistan​

L'histoire du Tadjikistan est une série d'événements mouvementés. Les sites historiques de la région révèlent une habitation datant de plus de 4000 ans, mais peu de détails sont connus sur ces cultures anciennes. Les plus anciennes traces écrites remontent à environ 500 avant JC, lorsque le Tadjikistan actuel faisait partie du premier empire perse.

Au fil des siècles, de nombreux changements de pouvoir se sont produits, avec plusieurs empires et États différents contrôlant la région. Étant situé juste entre la Chine et le monde occidental, le Tadjikistan était un pôle commercial clé sur la Route de la Soie, ce qui lui donnait une position économiquement stratégique et impliquait une aspiration territoriale de toutes les directions. Entre autres, Alexandre le Grand et Dzenghis Khan étaient parmi les conquérants, mais n'avaient aucun lien culturel avec les Perses.

Aux 9ème et 10ème siècles, les terres tadjikes étaient sous contrôle persan au sein de l'empire saminide. Ismoil Somoni a régné sur l'empire pendant les grands jours et a conduit les Saminides à une grande puissance et prospérité. Le Tadjikistan est très fier de la renaissance perse dans la région à l'époque des Saminides et Ismoil Somoni est considéré comme un héros national. Son héritage reste omniprésent, comme le montre par exemple la monnaie nationale (Somoni), le nom du plus haut sommet du Tadjikistan (Ismail Somoni Peak) et sa statue éminente dans la capitale Douchanbé.

En 999, l'empire saminide a été vaincu par un dynastie turc. Ces Qarakhanides ont pris le contrôle d’une large partie l'Asie centrale, ce qui explique aussi la prédominance actuelle du peuple turc en Asie centrale (Kirghizistan, Turkménistan, Kazakhstan).

À partir de 1860, l'Empire russe a pris le contrôle des territoires tadjiks, qui faisaient alors partie de l'émirat de Boukhara. L'influence et la répression russes se sont accrues au fil des ans malgré une résistance croissante et des tentatives d’accéder á l'indépendance.

Le Tadjikistan que nous connaissons aujourd'hui a pris forme en 1924 lorsque l'RSSA tadjik a été créée en tant que partie de l'Ouzbékistan. Cinq ans plus tard, en 1929, elle est devenue la RSS du Tadjikistan, une république constituante de l'Union soviétique séparée de l'Ouzbékistan. La RSS du Tadjikistan a continué d'exister jusqu'à l'effondrement de l'Union soviétique en 1991. À ce moment-là, le pays a obtenu son indépendance pour devenir le Tadjikistan que nous connaissons aujourd'hui.

Peu de temps après l'indépendance, la guerre civile tadjike a commencé, qui a duré de 1992 à 1997. Des factions régionales dans l'est du Tadjikistan se sont révoltés contre le gouvernement qui a été nouvellement formé. Les manifestations ont été écrasées par les troupes gouvernementales avec l'aide de l'armée russe. Des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie jusqu'à la signature d'un accord de paix en 1997.

Bien que les tensions aient augmenté de temps en temps au fil des ans depuis lors, le Tadjikistan se trouve actuellement dans des eaux calmes depuis assez longtemps.

Le Tadjikistan d'aujourd'hui​

Les Tadjiks trouvent leur origine dans les anciens civilisations persans. Actuellement, environ 9,5 millions de personnes vivent au Tadjikistan. La capitale Douchanbé est de loin la ville la plus peuplée avec près de 900 000 habitants. Outre les personnes de souche tadjike et les peuples des régions montagneuses, il existe de nombreuses minorités russes et ouzbeks qui vivent principalement dans les centres urbains de l'ouest et du nord du Tadjikistan.

En tant que vestige de l'époque soviétique, le russe reste une lingua franca largement comprise par la plupart des Tadjiks. Le tadjik cependant est la langue officielle et étroitement liée au persan (farsi). En fait, le tadjik et le persan sont à un haut degré mutuellement intelligibles. À l'origine, le tadjik était écrit dans l'alphabet arabe, mais à l'époque soviétique, le script a été remplacé par l'alphabet cyrillique.

De nombreuses langues iraniennes sont parlées localement dans les régions montagneuses, dont les plus notables sont les langues Pamir en Haut-Badakhchan et la langue Yagnobi à l'ouest du Tadjikistan. L'ouzbek est également largement parlé par les communautés ouzbeks dans les grandes villes. L'anglais gagne en popularité parmi les jeunes générations, mais n'est généralement compris que dans une mesure limitée.

L'islam est la religion d'environ 98% de la population tadjike, pour quelle raison les fêtes islamiques traditionnelles Aïd al-Fitr et Aïd al-Adha sont des jours importants. Une autre fête de grande importance est sans doute Norouz: le Nouvel An persan qui coïncide avec le début astronomique du printemps. Navruz – aussi écrit comme Nowruz – se caractérise par des célébrations à l'échelle nationale. Les influences commerciales occidentales également gagnent du terrain au Tadjikistan. Par exemple, les sapins de Noël sont abondamment érigés en décembre.

La nourriture joue un rôle important lors des célébrations et des festivités. L'un des plats nationaux du Tadjikistan est le plov, une préparation spéciale de riz servie avec du bœuf. Un autre plat traditionnel est le qurutob : une préparation végétarienne avec du pain plat, des légumes frais et des boules de fromage salées (qurut). Des plats comme le plov et le qurutob sont généralement consommés dans un grand plat partagé. Le thé est la boisson numéro un accompagnant tout repas et occupe une place importante dans la culture tadjike.

Les principaux produits d'exportation du Tadjikistan sont l'aluminium et le coton. Le minerai d’aluminium brut est importé et traité par la Tajik Aluminium Company (TALCO) dans la plus grande usine de fabrication d’aluminium d’Asie centrale. La culture du coton a été stimulée à l'époque soviétique et représente actuellement la moitié de la production agricole. 

Une autre source importante de revenus pour le Tadjikistan provient des transferts d'argent des travailleurs migrants tadjiks en Russie. Étant une ancienne partie de l'URSS, voyager en Russie pour le travail est facile pour les tadjiks. Les salaires en Russie sont quelques fois plus élevés qu'au Tadjikistan, ce qui fait de la Russie une destination d'emploi populaire. 

De nombreuses familles dépendent des envois d'argent de leurs proches travaillant en Russie. On estime qu'environ la moitié du PIB du Tadjikistan provient des envois de fonds de la Russie, ce qui fait du Tadjikistan l'un des pays du monde les plus dépendants de ce type de revenus. Le Tadjikistan exploite également plusieurs grandes centrales hydroélectriques, y compris les barrages près des villes de Nourek et Khujand.

Nature

Environ 90% du Tadjikistan est couvert de montagnes, s'étendant à l'ouest de l'Himalaya. Seules certaines parties du sud et de l'extrême nord ont une altitude qui ne dépasse pas 1000 mètres. Les plus grandes hauteurs se trouvent à l'est du pays, qui abrite certains des plus hauts sommets du monde jusqu'à 7 495 mètres. Les montagnes se construisent encore activement, leur donnant un aspect rugueux et majestueux.

Le Tadjikistan présente une liste interminable de lacs incroyables. Les lacs les plus connus sont Iskanderkul, Alovudinkul et Kulikalon dans le nord-ouest, tandis que les Pamirs abritent les magnifiques lacs de Sarez, Zorkul, Yashikul et Karakul. Il existe également plusieurs grands réservoirs pour la production d'énergie hydroélectrique, les deux plus grands étant le réservoir Kayrakkum près de Khujand au nord et le réservoir Nourek juste au sud-est de Douchanbé.

Situé en plein centre de l'Asie, loin de toute source d'humidité, le Tadjikistan a un climat de terre aride. La capitale Douchanbé a des étés extrêmement chauds et secs avec des températures atteignant généralement 40 ˚C. Dans le même temps, les chutes de neige en hiver sont courantes. Plus haut dans les montagnes, les températures estivales sont plus modérées et la végétation est plus abondante. 

Dans les hautes montagnes au-dessus de 3000 mètres, les paysages sont pour la plupart stériles et les températures hivernales sont glaciales. Une faune diversifiée habite les montagnes tadjikes, notamment des léopards des neiges, des ours bruns, des loups et des brouteurs comme le mouton Marco Polo (endémique des Pamirs) et le markhor, qui est une espèce de chèvre avec de grandes cornes de vis.

La nature tadjik est restée inconnue du grand public, principalement parce que les installations touristiques sont encore sous-développées. Néanmoins, les montagnes tadjikes offrent de grandes opportunités pour la randonnée et d'autres activités de plein air. En particulier, les montagnes Fann au nord-ouest et les montagnes du Pamir sont des destinations de rêve pour le trekking. 

Êtes-vous prêt pour une aventure de trekking inoubliable ? Visitez notre page trek ou contactez-nous directement via le formulaire ci-dessous! Visitez les pages spéciales sur les montagnes Fann et les montagnes du Pamir pour en savoir plus sur ces deux centres extraordinaires pour le trekking.

Le Tadjikistan est-il sûr?​

Une question courante concerne la sécurité de voyager au Tadjikistan. Cela n'est pas surprenant car on en sait généralement peu sur le Tadjikistan. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de raisons de s'inquiéter. 

Les zones à risque accru se limitent pour la plupart à la zone frontalière avec l'Afghanistan au sud en raison du trafic de drogues. En outre, la zone frontalière avec l'Ouzbékistan au nord-ouest peut présenter un certain danger en ce qui concerne les mines terrestres. Les trekkings restent cependant loin de toute zone frontalière potentiellement dangereuse.

Les risques de terrorisme ne sont pas plus élevés que dans les pays européens. La dernière décennie a vu un attentat terroriste, en 2018, lorsque quatre cyclotouristes ont été tués dans le sud du Tadjikistan. Cette tragédie était un événement plutôt isolé. Les risques de terrorisme ne peuvent évidemment jamais être exclus, mais sont généralement faibles. Le gouvernement utilise des mesures plutôt strictes (et parfois peu orthodoxes) mais efficaces pour contenir toute recrudescence de l'extrémisme.

Des perturbations dans le domaine politique se sont produites à certaines reprises dans le passé, en particulier dans les années 90 entre des groupes de la province de Haut-Badakhchan et le gouvernement siégeant à Douchanbé. Cette époque est cependant loin derrière nous et la situation politique actuelle est déjà stable depuis longtemps. 

Dans l'ensemble, les risques standard liés aux voyages dans pratiquement tous les pays (vols à la tire, etc.) s'appliquent au Tadjikistan actuel. Le Tadjikistan peut généralement être considéré comme un pays sûr où on peut voyager sans soucis.